La princesse au petit pois (extra-fin) de Sylvie Chausse et Capucine Mazille

-Album- À partir de 7 ans
Parution en septembre 2009
*Illustrations sous copyright des éditions du Ricochet*

La princesse au petit pois (extra-fin) de Sylvie Chausse et Capucine Mazille
« Il était une fois un roi et une reine qui adoraient Aude, leur fille unique, et l’entouraient de douceur.
Tout, dans le palais, était souple, moelleux, sans aspérités. Les tapis, les murs, les fauteuils… tout était rembourré. Même la baignoire avait été tapissée d’algues douces pour que la princesse ne se fasse pas mal si par malheur elle venait à glisser.
Pas de boutons à ses robes, jugés trop durs ; on les laçait avec des rubans de soie. »

Dans un autre royaume, le prince Louis est tout aussi aimé par ses parents, mais ceux-ci veulent l’endurcir avant tout :

« Pas de jouets, pas de jeux, pas de camarades, car être roi, c’est du sérieux.
Pas un sourire en récompense, et le fouet s’il se trompait. Il portait un simple uniforme de soldat, bien amidonné. »

À partir du conte d’Andersen, Sylvie Chausse imagine une fantaisie qui n’a rien à envier à la magie d’une Belle au Bois Dormant (elle se pique le doigt, du sang coule…), d’un Barbe Bleue (avec les pièces d’un château à explorer) ou d’un Peau d’âne : une princesse qui part à la découverte du monde et doit travailler pour subsister, et un prince, à la recherche de sa promise, la reconnaîtra à un tout petit petit petit détail…

page intérieure

Deux mondes opposés, la douceur et la dureté, doivent se rencontrer et s’unir. Car la douceur seule est insipide : « on ne peut apprécier la douceur que si on reconnait la dureté », se dit le prince Louis. Et la dureté seule, elle, est bien déprimante !

Le texte de Sylvie Chausse entraine l’adhésion du lecteur très naturellement. On est ici dans l’univers du conte, avec les ressorts qui lui sont propres, et la mécanique fonctionne parfaitement.

Hop, sur le matelas !

Les illustrations de Capucine Mazille apportent beaucoup de délicatesse à cet album grand format : les couleurs, souvent dans les tons pastels, mettent en valeur le trait fin
(« extra-fin » !) et la joliesse des personnages.

La princesse au petit pois (extra-fin) en paysanne
Les détails sont très soignés, aussi bien dans le choix de la coloration que dans les arabesques que dessine la chevelure d’Aude, ou les motifs imprimés sur les draps et les costumes.
En y regardant mieux, de petits clins d’œil se cachent sous le trait sûr de Capucine Mazille : d’étranges habitants vivent sous un tas de pommes de terre, une oie montre une face fort mécontente devant le pillage de ses plumes, et certaines bottes ont des yeux et des sourires carnassiers…

Un très bel objet que cette Princesse au petit pois (extra-fin), donc !

les parents de la princesse Aude

La princesse au petit pois (extra-fin) de Sylvie Chausse et Capucine Mazille
Aux éditions du Ricochet
format pdf imprimable



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