Catégorie Littérature jeunesse -Roman, fantasy-
Parution en mai 2009
À partir de 10 ans
« Corydon regarde la monstrueuse créature qui dort à côté de lui. Il ne se demande ni comment, ni pourquoi, mais il sait qu’ils sont amis à présent.
Malgré la fraîcheur de la nuit dans les collines, il évite de se serrer contre Méduse, car cela énerve les serpents dans ses cheveux. »
Malgré la fraîcheur de la nuit dans les collines, il évite de se serrer contre Méduse, car cela énerve les serpents dans ses cheveux. »
Prenez des figures mythologiques, Gorgone, Harpie, Méduse et Minotaure entre autres, et donnez-leur de l’épaisseur, des travers, des côtés ridicules, effrayants, émouvants. Inscrivez-les dans une histoire où apparaitront dieux de l’Olympe et simples mortels. Introduisez des coups de théâtre, péripéties multiples, dangers, énigmes, suspens, combats dantesques, et vous obtiendrez Corydon et l’île aux monstres de Tobias Druitt.
Un jeune pâtre, Corydon, encore un enfant, est chassé de son village à cause de sa jambe de bouc. Capturé par des pirates pour être exhibé dans une foire aux monstres, il va se rapprocher de ses pairs, homme à tête de taureau, Sphinge, Lion de Némée, s’échapper et participer à une étrange bataille : lui aux côtés de ces créatures mythiques contre Persée et son armée de mortels mandatés par Zeus.
Le projet est audacieux et prenant, le style servant l’action :
« [la femme-serpent] l’attend avec un grand bol de son propre sang, qu’elle tient dans sa main. Elle crache dedans et le sang commence à se solidifier en bandes frétillantes et mouvantes, jusqu’à prendre la forme de serpents verts comme du poison. Car chacun d’eux porte un venin redoutable.
La femme-serpent enfourne dans des pots de pleines poignées de ces reptiles. Et, lorsque Chamidès et ses hommes approchent, elle les leur jette au visage. Un héros se met à rire :
-Qui est cette folle ? Cette femme nous jette de la vaisselle !
Mais quand les pots se brisent sur leur cuirasse et que le contenu mortel se déverse sur eux, leurs rires se transforment en cris d’horreur. Les serpents s’infiltrent dans leurs chemises. Ils s’accrochent à leurs casques comme les lauriers de la victoire. Mais surtout, ils mordent ces hommes, injectant leur venin foudroyant. »
« [la femme-serpent] l’attend avec un grand bol de son propre sang, qu’elle tient dans sa main. Elle crache dedans et le sang commence à se solidifier en bandes frétillantes et mouvantes, jusqu’à prendre la forme de serpents verts comme du poison. Car chacun d’eux porte un venin redoutable.
La femme-serpent enfourne dans des pots de pleines poignées de ces reptiles. Et, lorsque Chamidès et ses hommes approchent, elle les leur jette au visage. Un héros se met à rire :
-Qui est cette folle ? Cette femme nous jette de la vaisselle !
Mais quand les pots se brisent sur leur cuirasse et que le contenu mortel se déverse sur eux, leurs rires se transforment en cris d’horreur. Les serpents s’infiltrent dans leurs chemises. Ils s’accrochent à leurs casques comme les lauriers de la victoire. Mais surtout, ils mordent ces hommes, injectant leur venin foudroyant. »
C’est une histoire épique, pleine de rebondissements, au casting incroyable, au décor fabuleux : caverne, grotte des nymphes, repaire du dieu Pan, rives du fleuve Styx… Tobias Druitt ne se refuse rien. Ou plutôt, « ils » ne se refusent rien, puisqu’ils sont deux à se cacher sous ce pseudonyme, Diane Purkiss et son jeune fils Michael Dowling.
L’attrait exercé par ces personnages légendaires tient surtout à la peinture très humaine qui en est faite. Qui savait que Méduse était une mère attentive et aimante, et que Zeus n’avait pas beaucoup de mémoire ?
Corydon et l’île aux monstres est le premier tome d’une trilogie. On a hâte de lire la suite en français, car sont déjà sortis Corydon and the fall of Atlantis et Corydon and the siege of Troy. Les jeunes anglophones ont de la chance…
Corydon et l’île aux monstres de Tobis Druitt
Traduit de l’anglais par Stan Barets